Encore, plus, partout, tout le temps . Création du Collectif l'Avantage du Doute
Une création du Collectif L’Avantage du Doute
De et avec
Mélanie Bestel
Judith Davis
Claire Dumas
Nadir Legrand
Maxence Tual
SCENOGRAPHIE - Kristelle Paré
LUMIERES - Mathilde Chamoux
SON - Isabelle Fuchs
COSTUMES - Marta Rossi
ACCOMPAGNEMENT DU TRAVAIL VOCAL – Jean-Baptiste Veyret-Logerias
REGIE GENERALE - Jérôme Perez-Lopez
PRESSE – Irène Gordon-Brassart
PRODUCTION- ADMINISTRATION - DIFFUSION – Marie Ben Bachir
PHOTO - Jean-Louis Fernandez
PRODUCTION - L’Avantage du Doute COPRODUCTIONS - Théâtre de Nîmes, Théâtre de Rungis, Théâtre Jean Vilar – Vitry-sur-Seine, Théâtre de la Bastille - Paris, le lieu unique – centre de culture contemporaine de Nantes, Théâtre Nouvelle Génération – CDN de Lyon, L’Estive – Scène nationale de Foix et de l’Ariège. SOUTIENS - Avec l’aide à la résidence du conseil départemental du Val-de-Marne. Avec le soutien du Fonds SACD – Théâtre. Action financée par la Région Ile-de-France. Avec le soutien de La Vie brève - Théâtre de L'Aquarium et de La Villette, Paris.
L'AVANTAGE DU DOUTE REMERCIE Le groupe Fantômas, L'In-Quarto - Julie Duclos, la Compagnie G. Bouillon, le Théâtre Nouvelle Génération - CDN de Lyon, Les Polyculteurs, Clara Lorenzo, Camille Le Bigot ainsi que toutes les participantes au projet "Les Faiseuses d'histoires" élaboré avec le Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine. Le TGP, centre dramatique nationa de Saint-Denis, l'Odéon - Théâtre de l'Europe, Anaïs Moray, Rose Berthet et le Théâtre de l'Atelier.
ENCORE, car il s’agit de voir notre monde comme encore en cours de construction, et pas
comme un monde déjà construit, ou déjà détruit. Détruit par le choeur
puéril des « encore ! » d’une humanité aveuglée par son incommensurable
désir, qui en veut toujours plus. Et quand elle commence à scier à la
tronçonneuse la branche sur laquelle elle est assise, et qu’elle finit
par se casser la gueule, il faut la soigner en lui racontant des
histoires.
PLUS, c’est parce qu’on est bien obligés d’agir contre
la sidération dans laquelle nous saisissent la multitude des
informations que nous recevons quotidiennement sur la catastrophe, les
catastrophes : celle de la grande échelle, catastrophe écologique qui
nous
submerge dans toutes ses dimensions, au point de devenir une catastrophe intime, qui bouleverse même jusqu’à notre corps.
PARTOUT, c’est là où nous tentons de défoncer la
frontière entre la rationalité et la poésie, entre la réalité et nos
visions. Nous voulons mettre à mal cette vieille séparation qui nous
entrave, et c’est peut–être le premier pas vers une manière de vivre
sûrement plus joyeuse
et peut-être plus durable ? Cette division néfaste entre notre capacité
de fabuler, notre désir de faire autrement et le prétendu pragmatisme de
ceux qui disent justement « qu’on ne peut pas faire autrement » est
vieille comme l’histoire de la surexploitation de notre
environnement et de toutes nos ressources, jusqu’aux corps des femmes. Mais cette division peut être bougée, voire brisée, non ?
TOUT LE TEMPS, c’est parce qu’il est trop tard pour se
lamenter sur les dégâts déjà causés, et qu’il faut de toute urgence
faire des plans à notre échelle, faire feu de tout bois imaginaire pour
changer nos manières de nous voir et d’être ensemble. Et parce qu’on
doit
commencer par en rire, par se regarder franchement et se trouver aussi
quand même tout à fait comique jusque dans nos paniques ; pour tenir et
arriver à relier la connaissance que nous avons de la crise, dans
laquelle nous sommes jusqu’au cou, avec le commencement d'une action.
Même pétris de nos doutes, même en pleine dépression : parler, crier,
établir de nouveaux liens. Tout commencement est divin.
ENCORE PLUS, PARTOUT, TOUT LE TEMPS c’est donc notre
cinquième spectacle : avec un gros ours blanc atteint de solastalgie, et
bien sûr avec sa banquise qui fond avec lui, avec des femmes fatales
dévastées et des déesses inquiétantes, avec une côte de boeuf brûlée,
des oeufs bio du Limousin et un arc bandé à bloc, avec une clameur aussi
violente qu’harmonieuse et libératrice, avec une tempête filiale
destructrice, et sans oublier la servante à col blanc amidonné tout
juste sortie des vestiges de ce jour.
Tout ça en une heure et quelques, sous anthropocène, dans un décor et
des costumes récupérés, et en pleine conversation avec vous.